Les 3 erreurs à éviter quand on reprend une formation après 10 ans d’arrêt

💭 Reprendre, ce n’est pas recommencer à zéro

Dix ans, parfois vingt.
Une carrière bien remplie, des habitudes de travail ancrées, des responsabilités, et soudain : la formation revient dans le paysage.

Certains y vont par envie, d’autres par nécessité.
Mais tous partagent ce même mélange d’excitation et d’appréhension :

“Et si j’avais perdu le rythme ?”
“Et si les outils avaient trop changé ?”
“Et si je n’étais plus fait pour apprendre ?”

Chez Asbéo, nous accompagnons chaque année des professionnels qui reprennent une formation après une longue pause.
Et une chose revient sans cesse : le problème ne vient jamais du niveau, mais de la posture d’apprentissage.

Reprendre une formation, c’est comme reprendre le sport :
→ Le corps (ou ici, le cerveau) n’a pas oublié,
→ Il a juste besoin d’un échauffement adapté.

Voici les trois erreurs les plus fréquentes que nous observons, et les leviers simples pour les éviter.

❌ 1. Se juger avant même d’avoir commencé

C’est la première erreur, et souvent la plus lourde : croire qu’on n’est “plus capable”.

Beaucoup d’apprenants se jugent avant d’essayer :

“Je suis nul en informatique.”
“Je n’ai jamais été à l’aise avec Excel.”
“Je vais ralentir le groupe.”

Ce discours intérieur crée une barrière invisible.
Or, ce n’est pas un manque de compétence : c’est un manque de confiance cognitive.

Le cerveau n’oublie pas comment apprendre.
Il oublie seulement ce que c’est d’avoir réussi récemment.

Chez Asbéo, on commence toujours par réactiver la mémoire de la réussite :

• un petit exercice d’échauffement qui réussit à tous,
• une explication simple où chacun comprend dès la première démonstration,
• ou une mise en situation valorisante dès la première heure.

🎯 Objectif : que l’apprenant se dise dès le départ :

“Ah, en fait, je peux y arriver.”

Parce qu’une fois cette phrase prononcée, la machine à apprendre est relancée.

❌ 2. Vouloir tout maîtriser dès le début

Deuxième erreur fréquente : confondre apprentissage et performance immédiate.

Après dix ans d’expérience professionnelle, on a l’habitude d’être compétent, efficace, reconnu.
Revenir en formation, c’est redevenir débutant, et ça, c’est inconfortable.

Certains apprenants cherchent alors à “tout comprendre tout de suite” :

“J’aimerais maîtriser toutes les formules Excel.”
“Je veux savoir faire un tableau croisé dynamique complet avant la pause.”
“Je voudrais revoir tout PowerPoint en deux jours.”

Résultat : surcharge cognitive, frustration, découragement.
Le cerveau n’a pas besoin de tout retenir, il a besoin de connecter le nouveau au connu.

Chez Asbéo, nos formateurs rappellent souvent :

“Apprendre, ce n’est pas tout savoir, c’est savoir retrouver.”

Nous travaillons par strates successives : chaque séquence s’appuie sur la précédente.

• En Excel, on apprend à structurer ses données avant d’aborder les calculs.
• En PowerPoint, on construit le message avant de chercher l’esthétique.
• En gestion de projet, on comprend la logique avant de manipuler les outils.

Cette progression graduée transforme la peur de ne pas tout savoir en fierté de comprendre mieux.

❌ 3. Croire que la formation d’aujourd’hui est celle d’hier

Troisième erreur : penser que la formation d’aujourd’hui ressemble à celle d’il y a dix ans.

Autrefois, on “subissait” la formation :
→ un formateur parlait, les stagiaires écoutaient, on prenait des notes, et on espérait retenir l’essentiel.

Aujourd’hui, la pédagogie a changé.
Les apprenants participent, testent, échangent, manipulent.
L’erreur n’est plus sanctionnée : elle est analysée.
Le formateur n’est plus le seul détenteur du savoir : il est le guide du cheminement.

Chez Asbéo, cela se traduit concrètement :

• En présentiel ou à distance, nos stagiaires pratiquent en direct : on partage un écran, on essaye, on corrige ensemble.
• En Excel, les exercices sont issus de cas réels : suivi de budget, reporting, indicateurs RH.
• En Power BI, chacun crée son propre tableau de bord à partir de données métiers.
• En Word, on apprend à produire un livrable professionnel (rapport, CV, compte rendu).
• En compétences digitales, on expérimente les bons réflexes de sécurité, de veille, de collaboration.

Cette approche transforme la formation en expérience active : on ne regarde plus, on agit.

Et ce changement est une excellente nouvelle : on apprend mieux, plus vite, et avec davantage de plaisir.

🌿 En conclusion

Reprendre une formation après 10 ans d’arrêt, ce n’est pas un retour en arrière.
C’est un retour à soi - à sa curiosité, à son envie d’évoluer, à la confiance qu’on peut encore progresser.

Le plus difficile n’est pas de se remettre à niveau, c’est de se donner le droit de réapprendre.

Et quand cette porte s’ouvre, tout devient possible :
→ Les outils redeviennent des alliés,
→ Et l’apprentissage, un espace de liberté retrouvé.