Et si l’erreur n’était pas un signe d’échec, mais le point de départ du vrai apprentissage ? Découvrez comment transformer la peur de se tromper en moteur de progression.
😔 Quand la peur de l’erreur prend le dessus
Beaucoup d’apprenants arrivent en formation avec une peur silencieuse : celle de se tromper devant les autres.
Elle se lit dans les regards qui cherchent la validation du formateur, dans les phrases prudentes :
“Je ne suis pas sûr que ce soit ça…”
“Je peux essayer, mais je vais sûrement me tromper.”
Cette peur n’a rien de ridicule.
Elle vient souvent de l’école, du travail, ou d’expériences où l’erreur était sanctionnée.
En formation d’adultes, elle se réactive facilement - surtout quand on reprend après plusieurs années.
Chez Asbéo, on la rencontre chaque jour.
Et on sait que tant qu’un stagiaire a peur de se tromper, il n’apprend pas vraiment.
Il exécute, il répète, il se protège, mais il ne découvre pas.
🎯 L’erreur, une étape essentielle du processus d’apprentissage
Les neurosciences le confirment : le cerveau apprend par erreur, ajustement et répétition.
Se tromper crée un déséquilibre cognitif qui pousse à chercher la bonne solution, c’est là que la mémorisation devient durable.
Prenons un exemple concret :
Lors d’une session de formation sur Excel, un stagiaire saisit =MOYENNE(A1:A5) mais oublie une cellule.
Le résultat ne correspond pas à ce qu’il attendait.
Le formateur ne dit pas “c’est faux”, il demande :
“Tu t’attendais à quel résultat ?”
“Pourquoi penses-tu que ton résultat diffère du mien ?”
Le stagiaire identifie lui-même la cause, ajuste la formule et comprend la logique derrière la fonction.
Ce moment de “petite erreur corrigée par soi-même” vaut plus qu’une dizaine d’exercices réussis par imitation.
💬 Ce que cache la peur de se tromper
Derrière cette peur, il y a souvent la peur d’être jugé.
Pas seulement par le formateur, mais aussi par le groupe.
C’est humain.
En formation, se tromper publiquement, c’est exposer une faille.
Et pour beaucoup d’adultes, c’est plus difficile que d’apprendre une nouvelle compétence.
C’est pour cela qu’un formateur Asbéo commence souvent par dire :
“Ici, il n’y a pas de mauvaises réponses.”
Mais surtout, il le prouve par sa posture :
- en accueillant les erreurs sans ironie,
- en reformulant les réponses pour en extraire la logique,
- en encourageant la discussion : “Voyons pourquoi c’est intéressant ce que tu dis.”
Parce qu’en réalité, ce n’est pas la phrase qui rassure, c’est la façon dont on la fait vivre.
Et c’est à ce moment-là que la peur se transforme en curiosité.
🧠 Les micro-gestes qui changent tout
1. Normaliser l’erreur
En début de session Word, le formateur partage une consigne claire :
“Ici, on a le droit de se tromper. D’ailleurs, plus vous vous tromperez aujourd’hui, plus vous retiendrez demain.”
Cette simple phrase crée un espace sécurisé.
Les stagiaires osent essayer, tester, explorer.
Et l’ambiance change.
2. Donner du sens à l’erreur
Lors d’une formation PowerPoint, une participante oublie d’utiliser le masque des diapositives et modifie chaque page manuellement.
Au lieu de la corriger immédiatement, le formateur lui fait observer :
“Imagine que tu dois changer la couleur de ton titre sur 50 slides…”
Elle comprend d’elle-même l’intérêt du masque, et le retient durablement.
L’erreur devient une démonstration vivante de l’efficacité des bons outils.
3. Encourager l’auto-correction
Quand un stagiaire découvre son erreur, on ne dit pas “tu vois, je te l’avais dit”, mais plutôt :
“Comment as-tu su que quelque chose clochait ?”
“Qu’est-ce qui t’a mis sur la piste ?”
Cette démarche d’auto-analyse développe la confiance.
On n’apprend plus malgré l’erreur, mais grâce à elle.
🪜 Transformer la peur en progression
La peur de se tromper disparaît rarement du jour au lendemain.
Mais elle peut devenir un repère de progression.
Chez Asbéo, on remarque souvent une évolution au fil des jours :
| Moment de la formation |
Attitude du stagiaire |
Posture du formateur |
| Début
|
Il cherche la “bonne réponse”. |
Le formateur rassure, explique, montre. |
| Milieu |
Il commence à dire “je pense que…” |
Le formateur encourage la verbalisation. |
| Fin |
Il teste, se corrige, partage ses découvertes. |
Le formateur valorise l’autonomie. |
Cette progression intérieure est aussi importante que la compétence technique.
C’est elle qui redonne confiance à ceux qui reprennent.
🌿 En résumé
Apprendre sans se tromper, c’est comme vouloir marcher sans jamais déséquilibrer son corps.
L’erreur n’est pas une faute, c’est un mouvement.
Un passage obligé entre ce que l’on sait et ce que l’on comprend.
Alors, la prochaine fois qu’un stagiaire dira :
“Je crois que je me suis trompé…”
Souriez.
C’est le signe qu’il est en train d’apprendre.
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