Fiche métier : Coordinateur / Coordinatrice de projet (PME / ETI)

Cette fiche métier présente le rôle, les missions et les compétences du ou de la coordinateur(trice) de projet, un profil clé dans les PME et ETI pour orchestrer le bon déroulement des projets entre stratégie et opérationnel.

1. Présentation du métier

1.1. Qu’est-ce qu’un(e) coordinateur(trice) de projet ?

Le ou la coordinateur(trice) de projet est le garant de la bonne exécution opérationnelle d’un projet au sein d’une organisation.
Sous la direction d’un chef de projet ou d’un directeur de service, il (elle) s’assure que les actions planifiées sont réalisées dans les délais, avec les ressources prévues et en respectant les objectifs fixés.

Son rôle est à la croisée de la gestion, de la communication et du suivi opérationnel.
Il (elle) fait le lien entre la stratégie (décidée par le chef de projet ou la direction) et l’opérationnel (équipe terrain, prestataires, clients internes).

Dans les PME et ETI, c’est souvent l’épine dorsale du projet, celle ou celui qui suit tout, coordonne tout, relance tout.
C’est un poste concret, rigoureux et fortement collaboratif.

1.2. Descriptif du poste

Le coordinateur ou la coordinatrice de projet planifie, organise et suit les activités liées à la mise en œuvre d’un projet.
Il (elle) participe à la définition du planning, à la répartition des tâches, à la gestion du budget et au reporting des avancements.
Il (elle) est également le point de contact privilégié entre les équipes internes, les partenaires externes et la direction.

Dans certaines PME, il (elle) cumule des fonctions d’assistant(e) chef de projet et de gestionnaire opérationnel.
Dans les ETI, son rôle est souvent plus structuré : il (elle) gère plusieurs projets en parallèle et formalise le suivi via des outils de pilotage.

Son objectif : garantir la cohérence, la fluidité et la réussite du projet.

1.3. Les principales missions du poste

Les principales missions du ou de la coordinateur(trice) de projet sont les suivantes :

• Planification et organisation
  Il (elle) élabore les plannings, définit les jalons, attribue les ressources et s’assure du respect des délais.

• Suivi opérationnel du projet
  Il (elle) collecte les informations d’avancement, met à jour les tableaux de suivi (Excel, Power BI, outils de gestion de projet), et alerte en cas de dérive.

• Coordination d’équipe
  Il (elle) facilite la communication entre les intervenants, organise les réunions de suivi et veille à la cohérence des actions.

• Suivi budgétaire et indicateurs de performance
  Il (elle) contrôle les dépenses, suit les coûts, mesure les écarts et prépare les reportings financiers avec le chef de projet ou le contrôleur de gestion.

• Communication et documentation
  Il (elle) rédige les comptes rendus, formalise les décisions et tient à jour les référentiels projet (risques, livrables, incidents, actions).

1.4. Type d’entreprise recrutant ce métier

Le métier de coordinateur(trice) de projet est très répandu dans les structures où la gestion de projet ne justifie pas un poste de chef de projet dédié :

• PME industrielles ou de services : coordination de projets clients, internes ou techniques.
  
  
• ETI et filiales de grands groupes : interface entre les directions et les équipes opérationnelles.
  
  
• Sociétés informatiques ou de conseil : pilotage transversal sur plusieurs chantiers ou clients.
  
  
• Secteur public, collectivités, associations : suivi des programmes, reporting et coordination entre services.
  
  
• Formation, ingénierie, BTP, IT, marketing, RH : tous les domaines disposant d’une gestion par projets.

2. Compétences et formation

2.1. Compétences nécessaires

2.1.1. Compétences techniques

• Maîtrise des outils de gestion de projet
  Excel, MS Project, Notion, Trello, ou outils collaboratifs comme Teams et Planner.

• Connaissance du cycle de vie d’un projet
  Du cadrage à la clôture, il (elle) comprend les étapes clés, les livrables et la logique de planification.

• Suivi budgétaire et indicateurs
  Capacité à consolider les données financières, suivre les coûts, les marges et les consommations.

• Gestion documentaire et reporting
  Production de tableaux de bord, synthèses et présentations pour les revues de projet.

• Culture numérique et adaptabilité
  Usage courant des outils collaboratifs, du cloud, et parfois des suites analytiques (Power BI).

2.1.2. Qualités personnelles

• Organisation et méthode
  Capacité à structurer le travail, prioriser et anticiper les risques.

• Communication et diplomatie
  Il (elle) doit savoir informer, relancer, motiver sans créer de tension.

• Rigueur et sens du détail
  Un suivi précis est essentiel pour tenir les objectifs et respecter les contraintes.

• Proactivité et autonomie
  Le coordinateur de projet ne se contente pas d’exécuter : il (elle) propose, alerte, agit.

• Esprit d’équipe et adaptabilité
  Il (elle) évolue dans des environnements variés et doit s’adapter rapidement aux interlocuteurs.

2.2. Formation initiale et continue

2.2.1. Formation initiale

• BTS Gestion de la PME (GPME) ou BTS Support à l’Action Managériale (SAM)
  Bon socle administratif et organisationnel.
  
  
• BTS Services Informatiques aux Organisations (SIO) ou DUT Informatique
  Pour les projets techniques et numériques.
  
  
• Licence professionnelle Management de Projet ou Gestion des Organisations
  Approfondit la planification, la gestion de risques et le management transversal.
  
  
• Master en gestion de projet, management ou ingénierie
  Prépare à des fonctions de chef de projet ou PMO.

2.2.2. Formation continue

• Formation Excel pour le pilotage de projet et suivi budgétaire

• Formation Power BI : tableaux de bord et indicateurs projet

• Formation Gestion de projet – méthodes et outils

• Formation Communication interpersonnelle et animation d’équipe

• Certification PMP® (Project Management Professional) ou Agile / Scrum

Ces parcours favorisent l’évolution vers des rôles de chef de projet confirmé ou de PMO senior.

3. Avantages et inconvénients du métier

3.1. Les avantages

• Une fonction transversale et dynamique
  Le coordinateur intervient sur tous les aspects du projet : technique, humain, budgétaire.

• Un rôle clé dans la réussite collective
  Il (elle) relie les équipes et fait avancer les projets dans la bonne direction.

• Des missions variées et formatrices
  Chaque projet est différent, offrant un apprentissage continu.

• Un tremplin vers le management de projet
  Excellent point de départ vers des postes de chef de projet ou PMO.

3.2. Les inconvénients

• Responsabilités fortes sans autorité hiérarchique
  Il (elle) doit coordonner sans pouvoir imposer.

• Pression sur les délais et la communication
  Le respect du planning dépend de sa capacité à relancer et prioriser.

• Multiplicité des tâches
  La charge mentale peut être importante selon la complexité des projets.

• Poste exigeant en autonomie et en diplomatie
  La gestion d’interlocuteurs variés demande tact et adaptabilité permanente.

4. L’exercice de la profession

Le ou la coordinateur(trice) de projet travaille principalement en bureau ou en télétravail partiel, avec une forte interaction avec les équipes terrain et la direction.
Il (elle) participe aux réunions de suivi, formalise les comptes rendus et tient à jour les outils de pilotage.

Les horaires sont réguliers mais peuvent s’adapter aux échéances du projet.
Les environnements les plus dynamiques se trouvent dans les secteurs du numérique, de la formation, du BTP, de la communication et des services aux entreprises.

Dans les PME, il (elle) cumule souvent gestion, animation et reporting.
Dans les ETI, son rôle est plus structuré, avec des responsabilités transversales sur plusieurs projets.

5. FAQ : Questions les plus posées sur le métier

Q1 : Quelle différence entre un(e) coordinateur(trice) de projet et un(e) chef de projet ?

Le coordinateur de projet suit et anime les opérations, tandis que le chef de projet définit la stratégie, le budget et prend les décisions clés.

Q2 : Ce poste est-il adapté à une première expérience ?

Oui, c’est un excellent poste pour débuter dans la gestion de projet après un BTS, une licence ou une première expérience d’assistanat.

Q3 : Quels outils faut-il maîtriser ?

Excel, Power BI, MS Project, Trello, Notion, ou outils collaboratifs comme Teams et Planner.

Q4 : Quel salaire moyen pour un(e) coordinateur(trice) de projet ?

Entre 30 000 € et 40 000 € brut/an, selon l’expérience, le secteur et la taille de l’entreprise.

Q5 : Quelles évolutions possibles ?

Vers des postes de chef de projet, PMO, responsable d’équipe projet ou consultant en organisation.

6. Conclusion

Le coordinateur ou la coordinatrice de projet occupe une place essentielle dans le succès des projets.
Grâce à son sens de l’organisation, sa rigueur et sa communication, il (elle) garantit la cohérence et l’efficacité du travail collectif.

C’est un poste formateur, transversal et évolutif, particulièrement adapté aux structures intermédiaires cherchant à structurer leurs pratiques de gestion de projet sans multiplier les niveaux hiérarchiques.
Un rôle idéal pour les profils méthodiques, communicants et orientés résultats.